Alarme professionnelle : comment la choisir ?
Si la tendance générale en France est à la baisse des cambriolages (selon l’ONDRP et son étude annuelle), c’est essentiellement grâce à la généralisation des alarmes professionnelles ! De plus en plus discrets, flexibles et évolutifs, avec ou sans fil, les systèmes de détection sont devenu un équipement vital pour la sécurité des entreprises, quelle que soit leur taille.
Quand personne n’est présent sur site dans vos locaux professionnels, un système d’alarme avec plusieurs détecteurs et une centrale permet d’être protégé 24h/24. L’offre est aujourd’hui plus diverse que jamais, avec de nombreuses options que l’on va détailler ici. Détecteurs, sirènes, centrales, radio ou filaire, avec ou sans vidéosurveillance : découvrez tout ce qu’il faut savoir avant de choisir votre kit d’alarme professionnel !
A quoi peut servir un système d’alarme professionnelle ?
Pour la protection de vos biens, de vos sites ou pour l’intégrité des bâtiments, faire installer une alarme professionnelle est fondamental. Selon l’ONDRP (Observatoire Nationale de la Délinquance et des Réponses Pénales), 90% des cambriolages d’entreprise ont lieu de nuit, lorsque personne n’est présent sur le site.
Les commerces de détail, et notamment les bijouteries, les buralistes et les pharmacies sont particulièrement sensibilisés aux risques du cambriolage. Mais les alarmes professionnelles concernent également les entreprises de toutes taille, menacées pour leur matériel ou leur propriété intellectuelle : les bureaux, les entrepôts ou les sites de construction ont tout intérêt à sécuriser dès maintenant leurs locaux avec un système de détection sûr et efficace.
La protection de vos locaux professionnels
Pour toutes les entreprises concernées, l’alarme professionnelle est le meilleur moyen de répondre à ces menaces. Elle permet notamment de :
Détecter les entrées par effraction
Dissuader en notifiant l’alerte aux intrus
Sirène, flash, interpellation vocale via un interphone…Solliciter une sécurisation des locaux
Auprès d’une société de télésurveillance ou des autorités (police ou gendarmerieDisposer de preuves
Avoir des images de l’incident (en photos ou en vidéos) à transmettre à l’assuranceMais ce n’est pas tout: les alarmes professionnelles ont aussi l’avantage de détecter des incidents divers et de donner l’alerte en cas d’incendie, d’inondation, d’explosion, d’irruption de gaz… Le but : limiter les dégâts, déclencher une intervention de secours et disposer, là aussi, de garanties auprès des assureurs.
Les avantages d’une solution intégrant alarme professionnelle, vidéosurveillance et contrôle d’accès
Réseau de vidéosurveillance
Pour renforcer au maximum sa sécurité, les systèmes d’alarme donnent leur pleine mesure lorsqu’ils sont associés à un réseau de vidéosurveillance. La combinaison des deux systèmes permet de contrôler totalement ses locaux à distance, via le cloud, pour une sérénité totale.Visionnage des images de sécurité en direct
Une solution associant alarme et vidéosurveillance vous permet notamment de visionner les images de sécurité en direct, par streaming, en cas d’alerte. C’est un élément décisif pour lever les doutes et décider s’il s’agit d’une fausse alerte avant de déclencher la sirène ou solliciter une sécurisation des locaux.Dissuasion
Le pouvoir dissuasif de caméras bien visibles est un autre atout pour l’intégrité de vos locaux. Enfin, un réseau de vidéosurveillance dans le cloud vous permettra de disposer d’enregistrements de sécurité à l’attention des autorités ou des assurances, après l’incident.Surveillance de nuit
Dans le même ordre d’idées, l’installation d’un système de contrôle d’accès professionnel vous permet de savoir exactement qui a accès aux différentes zones de l’entreprise et d’éviter les accès non désirés de nuit.De quoi se compose un système d’alarme professionnel ?
Faire installer une alarme professionnelle est l’occasion de composer son système de détection à la carte, en combinant plusieurs éléments au choix selon la configuration du local.
La flexibilité et les tarifs avantageux permettent aujourd’hui une démocratisation des alarmes professionnelles qui deviennent accessibles à toutes les entreprises. Le choix du professionnel de sécurité est fondamental : son expérience du terrain et sa polyvalence seront décisifs pour vous aider à sélectionner les bonnes options qui permettront à votre système d’alarme d’épouser chaque contour de votre activité. Le kit d’alarme professionnelle basique est composé d’une centrale et de plusieurs détecteurs auxquels s’ajoutent divers accessoires.
La centrale
C’est le coeur du système. C’est vers elle que convergent un certain nombre de détecteurs, qu’ils soient radios (sans fil) ou filaires. Le choix de la centrale est capital : il détermine le nombre maximum et la nature des détecteurs qui peuvent lui être raccordés.
Les détecteurs d'intrusion
Placés en hauteur, dissimulés ou hors d’accès, ils se déclenchent en cas d’intrusion lorsque le système est armé. Il en existe de plusieurs types (voir ci-dessous).
Les sirènes
Elles retentissent en cas d’alerte, avec ou sans validation de la part de l’usager, selon les paramètres. Leur volume est réglable, mais se limite à 105 décibels en intérieur. La sirène est indépendante de la centrale, ce qui la rend plus difficile à atteindre pour un intrus. Il existe des variantes de la sirène intérieure : la sirène extérieure ou le flash sont dirigés vers les environs du bâtiment et aident à le signaler aux autorités en cas d’intervention.
Le clavier et la télécommande
Reliés à la centrale, ils permettent de communiquer avec elle pour paramétrer, armer ou désactiver le système.
Les détecteurs d'incidents
Outre les mouvements suspects, certains modules de détection sont conçus pour se déclencher en cas d’incident. Il peut s’agir d’un détecteur d’incendie (à chaleur ou à fumée), de gaz (monoxyde de carbone ou tout autre gaz nocif présent sur vos sites), d’inondation… Ne concernant pas les cambriolages, ces détecteurs ne sont pas forcément raccordés à une centrale: ils sont alors indépendants.
Les badges RFID
Distribués aux employés, ils permettent de gagner du temps en désactivant l’alarme sans entrer le code secret dans la centrale.
Les « panic buttons »
Les boutons de panique sont utiles en cas de hold-up : ils permettent de donner discrètement l’alerte. Raccordés à la centrale, ils concernent avant tout les lieux ouverts au public comprenant des objets de grande valeur (bijouteries) ou de l’argent (banques).

Les 3 types de détecteurs d’intrusion : lequel choisir ?
On dénombre trois grands types de détecteurs : les combiner vous permettra de maximiser la protection de votre bâtiment contre les cambriolages.
Les détecteurs Périmétriques (pour l’extérieur)
Les détecteurs périmétriques sont spécialisés dans la sécurisation des alentours de votre local professionnel, dans les limites de la propriété. Ils se focalisent sur l’espace périmétrique, allant de la clôture au nu du bâtiment. Il s’agit de détecteurs de mouvements spécialement conçus pour l’extérieur, particulièrement habiles pour distinguer la présence humaine de celle d’un simple animal. Leur avantage est de prévenir l’intrusion dans un bâtiment, limitant ainsi les dommages.
Les détecteurs d’ouverture (pour les issues)
Les détecteurs d’ouverture servent à sécuriser toutes les entrées d’un bâtiment : portes, fenêtres, baies vitrées, portails, entrées de garage… Comme les détecteurs périmétriques, ils présentent l’avantage de prévenir l’intrusion en dissuadant le cambriolage au moyen d’une sirène ou d’une interpellation vocale. Ces détecteurs d’intrusion reposent souvent sur deux éléments, un sur l’ouvrant et l’autre sur l’huisserie. Si plus d’1cm de distance les sépare, une alerte est transmise à la centrale. D’autres modèles, les détecteurs de fond de gâche, sont intégrés à la serrure et déclenchent une alerte si celle-ci est actionnée. Enfin, on trouve des détecteurs d’ouverture qui réagissent aux chocs, aux bris de glace ou aux sons.
Les détecteurs volumétriques (pour l’intérieur)
Ces détecteurs de mouvement de haute précision se déclenchent si un individu pénètre dans votre local professionnel. Ils fonctionnent par infrarouge ou par hyperfréquence, mais on en trouve également des hybrides, qui allient les deux techniques. Très précis, ils sont à placer dans des endroits stratégiques, comme les couloirs ou les halls.
Alarme filaire ou radio ?
Les détecteurs de votre système d’alarme se classent en deux principales catégories : sans fil (ou radio) et filaire. Chacun a ses avantages ; en résumé, les détecteurs de mouvement filaires sont fiables, moins chers à l’achat et sont plus répandus dans le monde de l’alarme professionnelle. Les détecteurs radio ont l’avantage d’une pose légère et rapide.

01
Alarme filaire
Ce type de détecteur communique avec la centrale par des câbles électriques (ou téléphoniques dans de rares cas). L’installation est assez complexe : il est indispensable de dissimuler les fils dans les murs, en réalisant des tranchées, ou dans les faux plafonds sous peine de les voir coupés ou arrachés en cas d’intrusion.
Une fois installées, les alarmes filaires sont considérées comme plus résistantes et plus fiables. Elles sont donc privilégiées dans les grandes entreprises, dans les installations à long terme, ainsi que pour la plupart des commerces.
02
Alarme radio
Autrefois associées au marché de l’alarme domestique, l’alarme radio se répand dans les petits commerces et les entreprises grâce à des nouveaux modèles très efficaces. Ce type de détecteur communique avec la centrale par ondes radios (433 MHz).
Sans fil, les détecteurs radios sont très faciles à installer : ils fonctionnent sur piles ou sur batteries (la centrale vous avertit quand il faut les changer).
03
Système d’alarme hybride filaire et radio
Ce type de système réunit les avantages de chaque type, avec une grande évolutivité si vous souhaitez rajouter des détecteurs sans fil. C’est un type d’alarme que propose notamment Stori Protection à travers les systèmes Lightsys ou Agility de Risco.
Les options à distance : quelle réaction en cas d’alerte ?
Une fois l’intrusion ou l’incident détecté, quelle va être la prochaine étape pour votre système d’alerte? Tout dépend de la formule que vous allez choisir : votre centrale peut être reliée à une entreprise de sécurité, ou à un système d’alerte personnel.
La seconde option, moins couteuse, nécessite que l’usager prenne la décision en cas d’alerte. Une notification lui est envoyée sur dispositif mobile, via une application, un SMS ou autre. Après l’étape de la levée de doutes, qui sert à détecter les fausses alertes, c’est à l’usager d’opter entre désarmer le système d’alarme ou solliciter une sécurisation du bâtiment (auprès de la police ou de la gendarmerie).
Les alarmes professionnelles hébergées dans le cloud ont permis de rendre beaucoup plus facile et réactif ce type d’alerte personnelle. Avec des solutions comme celles de Risco, vous êtes connecté à la sécurité de votre entreprise en permanence : en cas de problème, la centrale se connecte au Risco Cloud, puis avertit l’usager qui peut alors consulter les images (photos ou vidéos) en temps réel.
Ce type de système autogéré réduit considérablement les coûts d’utilisation, avec des interactions sur site réduites au strict minimum et une maintenance proactive qui maximise le temps de fonctionnement.

La norme NF A2P
Les systèmes d’alarme professionnelle ou domestique sont encadrés par plusieurs normes de qualité : A2P (pour Assurance Protection Prévention), émise par le CNPP, et NF A2P, née de la collaboration de ce dernier avec l’AFNOR.
Chacune de ces deux normes garantit que le système d’alarme professionnel a passé des tests exigeants de résistance aux intrusions et au sabotage.
La norme de qualité NF A2P est exigée par certains assureurs. Elle se décline en trois niveaux de qualité : un, deux ou trois boucliers. Les alarmes professionnelles doivent présenter au moins deux boucliers, les kits à un boucliers étant avant tout destinés au marché domestique.
Faut-il déclarer son système d’alarme professionnelle ?
Les simples systèmes d’alarme professionnelle ne font pas l’objet d’une obligation de déclaration en préfecture. Seuls les réseaux de vidéosurveillance doivent être déclarés aux autorités: en préfecture s’ils filment des lieux ouverts au public, et à la CNIL s’ils ne filment que des lieux de travail privés.